Jet brut et moche

Déçue de tout, envie de rien. C'est pas grave, je vais me ramasser toute seule, c'est vrai quoi, je me débrouillais comme ça avant. Ça m'a si bien réussi...

Trop d'espoir est nocif, je le sais, mais je me suis laissée prendre au jeu. Ça m'apprendra. Je le sais pourtant, qu'il ne faut pas s'attacher trop vite.

Arrête de me retenir avec tes mots doux quand tu t'en fiches de moi, tu te rend pas compte de l'effet que ça me fait. Ou tu ne veux pas te rendre compte? Pourquoi tu fais ça d'ailleurs? Voir si ça marche toujours? Tu n'as pas peur de te laisser prendre au jeu? Arrête avec ces mots, quand tu n'es plus là pour moi. Tu as trouvé mieux, plus présent, pourquoi tu t'embête encore? J'ai cru un moment que je pouvais compter sur toi, toutes ces conneries, mais c'est pas vrai, tu n'étais pas là quand j'en ai eu besoin. Tu n'as même pas fait d'efforts. Comme tu l'as si bien dit, tu "trouve à t'occuper" pour ne pas avoir à me parler. Je me demande encore pourquoi tu me parles. Je me suis toujours demander pourquoi. Avant, j'en étais heureuse. Maintenant, c'est l'inverse.

Et on fait des plans, on prévoit des trucs, pourquoi? Le moment venu, voudras-tu toujours de moi? Car je suis sérieuse figure toi. Toi, je ne sais pas, j'ai jamais su, t'es tellement dur à percer... J'ai jamais su si t'étais sérieux ou pas mais dans le fond je m'en foutais, je savais à quoi m'en tenir, c'était déjà ça. Là je sais pas. Je sais plus.

Oui tu m'as déçue. Pas autant que les autres, mais pas mal non plus dans ton genre. Même si je préfère ton indifférence à leur crachat. C'est pas comme si tu pouvais me cracher à la gueule de toute façon, me laisser crever dans mon coin c'est sympa aussi...

Je vais mal et tu t'en fous, tu sors, tu t'amuse, tu reviens quelques minutes pour qu'on s'engueule avant de repartir avec tes supers amis que je déteste à présent. Oui je suis jalouse, même si j'essaye de ne pas l'être, pourquoi? Car je n'en ai pas le droit. On est pas ensemble, tu es libre de voir qui tu veux, même si moi je reste derrière, même si notre relation en pâtit. Enfin je dis ça, mais toi tu me pête un câble pour les quelques amis que j'arrive à me faire, deux je te rappelle. Dont un je me suis plantée. Encore, faut-il le dire? Oui, encore. Je me plante toujours sur les gens, je sais pas comment je fais, ça doit être chronique, mais du coup je fais comment moi? Je parle plus à personne pour pas être déçue? C'est pas ça la vie, c'est pas ça que je veux. Alors, naïvement, obstinément, je vais continuer à m'auto-flageller en tentant d'avoir des relations avec des personnes, en tentant d'entrer dans leur vie comme ils entrent dans la mienne, même si ça finit toujours pareil. Je pensais que non, parfois ça marchait, que tu en étais la preuve, mais quelle ironie. Désolée, je me suis encore plantée. Encore une fois, j'ai cru que tu en ferais autant pour moi que ce que j'étais prête à faire pour toi. Le problème vient surement de moi, faut croire que je donne trop, c'est surement pas normal dans notre monde d'accorder plus d'importance aux autres qu'à soi. Désolée, je me suis plantée, j'apprendrais à ne plus t'en demander tant. A ne plus t'en demander du tout. J'apprendrais.